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mardi 16 octobre 2018

Le féminisme dans la série Veronica Mars


S'il y a une chose que vous devriez à tout prix savoir à mon sujet, ce serait la suivante : je suis une grande fan de la série Veronica Mars (oui, j'estime que c'est une information assez primordiale). 
J'ai découvert cette série lorsque j'étais au collège et, fille extrême que je suis, je me souviens parfaitement de ces samedis après-midi que je passais devant M6 à regarder les rediffusions (on n'a pas tous eu la même adolescence).

Pour les quelques personnes qui ne connaîtraient pas Veronica Mars (honte sur vous), la série suit donc Veronica, une lycéenne dans la ville californienne de Neptune qui est scindée en deux clans : les millionnaires des beaux quartiers et ceux des quartiers populaires qui travaillent pour ces millionnaires. Un an auparavant, le quotidien de Nepture a été bouleversé par un drame : le meurtre de Lilly, la meilleure amie de Veronica, dont l'assassin n'a pas encore été retrouvé. Le père de Veronica est l'ancien shérif et a perdu son emploi après avoir accusé le père de Lilly, millionnaire très respecté, d'être l'auteur du crime. Depuis, Veronica et son père ont perdu la sympathie de la majorité de la ville, de même que leur qualité de vie plutôt confortable à l'époque. La série commence donc avec Veronica, devenue très solitaire, qui passe son temps libre à enquêter pour son père, reconverti en détective privé. Elle travaille également pour les autres lycéens qui lui demandent régulièrement des services, mais plus que tout, elle souhaite retrouver l'assassin de Lilly. 

Cette série m'a réellement passionnée car elle est assez unique en son genre : elle mêle des histoires de lycéen.ne.s et des sujets beaucoup plus sérieux reliés au meurtre de Lilly. Le personnage de Veronica est également très bien travaillé : petite blonde au visage angélique, elle est surtout une jeune femme forte, très intelligente et indépendante. 

Une des périodes les plus sombres de ma vie a été en 2007, lorsque la série a été suspendue brusquement à la fin de la saison 3, qui se terminait évidemment sur un gros mystère. En 2013, le réalisateur Rob Thomas a lancé une collecte sur la plateforme de crowdfunding Kickstarter pour financer un film de clôture de la série, qui a finalement vu le jour en 2014. Mon petit coeur a évidemment fondu. 
Alors que je pensais avoir fait mes adieux à Veronica Mars, il a été annoncé il y a quelques semaines qu'une saison 4 allait être produite pour l'été 2019, soit plus de dix ans après la fin de la dernière saison. Autant vous dire que j'ai fait pipi de bonheur. 

Après cette introduction qui aurait pu être une article à elle toute seule, je souhaitais vous parler de cette série car en revoyant les épisodes plus récemment, j'ai réalisé qu'elle était éminemment féministe. De par les sujets qui y sont abordés mais également le simple personnage de Veronica et le pitch de départ de la série, le féminisme est saupoudré un peu partout, ce qui était assez novateur à l'époque pour une série dédiée aux adolescent.e.s. 

Dans la mesure du possible, je ferai donc en sorte de ne pas trop spoilé la série, même si j'estime que ce serait entièrement votre faute, parce que vous auriez dû la regarder dix ans auparavant (Veronica Mars, un sujet sensible pour moi ? Non, pas du tout).

Maintenant, revenons donc sur ces éléments qui font que cette série est géniale :  


Une dénonciation de la culture du viol
Dès le premier épisode, on apprend que Veronica a été victime de viol lors d'une fête chez une fille de son lycée. Elle n'a aucun souvenir de ce qu'il s'est passé et se souvient simplement d'avoir bu dans un verre que quelqu'un lui a tendu et de s'être rapidement sentie étourdie. A son réveil, elle se retrouve seule dans un lit, sa culotte au sol et elle comprend rapidement ce qu'il s'est passé. 
Après avoir quitté cette maison, elle décide de se rendre au commissariat afin de porter plainte. Elle est reçue par le shérif corrompu qui a pris la place de son père et qui refuse de prendre sa plainte, car elle n'a aucune preuve et qu'il refuse d'aller interpeller les enfants riches qui participaient à cette fête. Veronica n'en a plus jamais parler à personne.

Connaissant la personnalité de Veronica, elle n'allait évidemment pas en rester là. Elle ne manquera pas de se venger du shérif à plusieurs reprises et elle continuera d'enquêter pour trouver et punir celui qui l'a agressée. Elle reste également une jeune femme très forte qui n'a pas laissé ce viol la définir, malgré le traumatisme de cette agression. 

Dans les saisons suivantes et notamment lors de son entrée à l'université, ce sujet est à nouveau évoqué lorsque plusieurs étudiantes sont également droguées puis violées lors de soirées étudiantes. Veronica va évidemment enquêter pour trouver les agresseurs, ce qui l'amènera entre autres à s'intéresser aux étudiants des fraternités qui considèrent les filles comme des trophées de chasse ou d'être confrontée au victim blaming.

En bref, ces viols font partie des plus grosses enquêtes de Veronica et sont un sujet récurrent de la série.


Veronica, à la tête de sa petite entreprise
Lorsque ses camarades commencent à lui demander des services tels qu'enquêter sur des vols de drogue ou disséquer un réseau d'arnaque en ligne, Veronica décide de lancer son petit business. Elle fait ainsi facturer ces services et, le bouche à oreille faisant son travail, elle arrive à mettre de côté un bon petit pactole.
Ces enquête deviennent son job étudiant à part entière et elle finit par devenir une référence en la matière : c'est toujours vers elle que les étudiant.e.s se tournent lorsqu'ils ou elles ont des problèmes avec des gangs ou la police. 


Veronica est loin d'être une "fille docile"
Si elle a beau être une jolie petite blonde au visage angélique, Veronica est avant tout une femme de caractère. Elle ne se laisse pas impressionnée, que cela soit par le shérif, les gangs de motards, les trafiquants de drogues ou les criminels. Elle n'est pas du genre à se plier aux figures d'autorité : elle mène le proviseur de son lycée par le bout du nez et, si elle a beau adorer son père, il sait très bien qu'elle ne suit jamais ses ordres.
Elle se bat pour ce qu'elle croit être juste et n'a donc pas peur de s'attirer des ennuis en commettant des actes illégaux comme entrer dans des endroits par effraction, voler des documents administratifs ou prendre des personnes en filature. 
Veronica veille également à faire justice par elle-même : pour elle, la vengeance est effectivement un plat qui se mange froid, mais patience, elle finit toujours par arriver. Elle sait attaquer et ne manque jamais de répartie lorsqu'il s'agit de se défendre et de s'affirmer.


Une véritable amitié fille-garçon
Je souhaitais enfin évoquer ce dernier point, car j'ai toujours beaucoup apprécié que Veronica ait un meilleur ami garçon. Elle fait la rencontre de Wallace lorsqu'il est attaché au mat du drapeau du lycée par un gang de motards après les avoir dénoncé pour des vols dans le magasin où il travaille. Alors qu'un attroupement d'étudiant.e.s moqueurs s'est formé autour de lui, c'est évidemment Veronica qui est allée le décrocher. 
Par la suite, ils vont devenir très amis et Wallace va devenir l'allier de Veronica dans ses enquêtes. Ils vont également vivre chacun de nombreuses épreuves au cours desquelles ils vont pouvoir se soutenir l'un et l'autre.
Malgré cette grande proximité, il ne va néanmoins jamais rien se passer entre eux deux. Jamais aucune approche et jamais aucune ambiguïté : on est face à une véritable amitié entre fille et garçon et cela fait du bien de constater qu'il ne s'agit pas toujours d'histoires d'amour. 

mardi 9 octobre 2018

Culture du viol et consentement : 4 romans que je vous recommande



Vous le savez, je m'intéresse beaucoup à la culture du viol et à toutes les questions entourant le sujet du consentement qui, bien qu'étant simple (aussi simple qu'une tasse de thé à vrai dire), est toujours dans les débats actuels.

Aujourd'hui, je souhaitais donc partager avec vous 4 romans que j'ai lu à propos de la culture du viol et du consentement. Ces lectures ne sont pas faciles à aborder, mais elles vous permettront de vous documenter sur le sujet s'il vous intéresse. 

lundi 1 octobre 2018

Menstruations : 5 choses que l'on répétera jamais assez



Récemment, j'ai lu Le Grand Mystère des Règles de Jack Parker. Il s'agit d'un ouvrage qui m'attirait énormément car, bien qu'étant une femme menstruée, je pensais avoir encore beaucoup de choses à apprendre sur les règles. J'ai ainsi été très intéressée par la partie "éducative" qui visait à remettre à plat les savoirs élémentaires sur les règles, mais j'ai surtout beaucoup apprécié son étude sociologique du sujet : pourquoi parle-t-on de ragnagnas, pourquoi les marques utilisent-elles du liquide bleu pour illustrer les règles, ou encore comment les règles sont vécues à travers le monde et plus spécifiquement dans les pays en voie de développement...
Il s'agit d'un ouvrage très intéressant que je vous recommande vivement !

Si je vous en parle en introduction aujourd'hui, c'est évidemment parce qu'il m'a inspiré le sujet de cet article puisque nous allons parler de règles. Plus précisément, j'ai pris conscience de l'ampleur du tabou et du manque d'information qui règne, donc je souhaite aborder avec vous 5 choses que l'on ne répétera jamais assez à propos des règles. 

lundi 24 septembre 2018

Mode : comment consommer éthique ?



Si vous avez cliqué sur cet article en pensant que j'allais vous donner des conseils pour consommer éthiquement, je suis désolée car ce ne sera pas le cas. Pour le coup, le titre de cet article est une vraie question que je me pose, et c'est plutôt moi qui serait à la recherche de conseils en réalité. Je vous explique tout.

A force de me documenter sur les sujets liés à l'environnement et les conséquences que notre façon de consommer a sur la Terre, j'ai décidé d'adopter quelques gestes pour consommer de manière plus responsable. Je vous en parlais notamment dans cet article
Cependant, un comportement que j'ai vraiment du mal à modifier est ma consommation de vêtements. Je ne suis pas une grande-grande fan de mode, mais j'aime posséder des vêtements qui reflètent ma personnalité et j'aime passer du temps à trouver les pièces parfaites. Par conséquent, j'achète (peut-être un peu trop) régulièrement des vêtements et, contrainte par un budget étudiant, je me dirige essentiellement vers les grandes enseignes de fast fashion.

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